la madeleine de Proust
Le thème d’aujourd’hui me permet de retranscrire un texte écrit lors d’un atelier d’écriture :
C’était toujours dans la cuisine que la journée commençait et dans le grand placard que se trouvait le trésor tant espéré.
Ce grand placard de couleur beurre frais comme on dit, ou jaunasse comme on ne dit pas, avec ses deux grandes portes coulissantes au bruit si caractéristique de roulement, qu'on pouvait l’entendre de la pièce à côté.
Le bruit de la porte qui coulisse, les étagères que l’on découvre, recouvertes de papier à imitation marbrée. La vaisselle, les assiettes, et là, juste sur le côté, la salière.
Cette salière à deux bacs en verre qui fut certainement transparente à l’origine. Les deux bacs remplis de ce sel que l’on prenait entre deux doigts et que l’on déposait d’un frottement sur la tartine de beurre : le régal du petit déjeuner.
Juste après, le placard se refermait sur le même bruit, jusqu’à midi où le ballet des casseroles prenait le relai pour nous préparer notre festin.
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>> Promis, dès que je recroise ce placard, j’enregistre le bruit du roulement <<