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imemine

10 août 2016

La solitude de ma Really Wild Life : aimer sa part d’ombre pour s’aimer et aimer les autres

Les citations ont été récupérées sur le compte Pinterest de notre chère VirginieB.

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Je sais que cet article va paraître insipide par certains de ses aspects, mais il faut bien commencer par quelque chose et commencer une réflexion permet aussi d’avancer dans son cheminement et d’en modifier même la substance puisqu’elle évolue au fur et à mesure qu’elle se développe.

Oui, parce que souvent, le voyage est plus important que la destination. Puisque la destination de toute façon, c’est la tombe, il faut profiter du voyage, essayer de s’en délecter en vivant des expériences et des émotions qui font vibrer.

- Connaître et accepter son côté obscur pour s’aimer et pouvoir aimer -

La part d’ombre, c’est quoi ? Ce sont des choses que l’on ne peut pas assumer, culturellement et socialement et qui pourtant font partie de nous. De cela naissent des frustrations de ne pouvoir être complètement soi. Savoir quelle est l’importance du regard des autres bien sûr, alors ça dépend de quels autres, car chaque personne a sa propre géométrie de valeurs et de priorités.

Carl Jung parle d’archétypes : ce sont des représentations culturelles qui dictent nos comportements sociaux et qui se transmettent de génération en génération. La religion, bien entendu en est un grand architecte …

Alors, me concernant, le chemin ne fait que commencer …

Etre dans la critique et l’insatisfaction ne mène à rien, il faut donc lâcher prise et s’accepter tel que l’on est, voire revendiquer ce que l’on est, l’imposer aux autres pour se débarrasser de ses chaînes et évoluer librement.

Les « j’ai peur », « je n’y arriverai pas », « je n’en suis pas capable » sont remplacés par « j’y vais, je verrai bien ». La mort de mon père, il y a quelques années, a certainement contribué à cette évolution chez moi, j’y ai repensé en écrivant ces lignes ces pages. Une page s’est tournée, me permettant d’avoir une autonomie émotionnelle plus importante.

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Alors avec beaucoup d’édulcorant virtuel, voici un début de décryptage me concernant :

 * ma relation avec mes enfants : dans ma nouvelle vie tout est séparé : ma vie de salariée / de maman / de femme, avec des barrières étanches. Accepter de dire que non, si mes enfants participent à l’accomplissement de la personne que je suis, ils sont insuffisants, ils ne sont pas non plus mon phallus de substitution, je refuse de m’identifier par rapport à eux. Pourtant au quotidien, c’est ce qui se passe, car leurs besoins et bien-être passent avant le mien. Leur faire comprendre que maman a besoin d’être seule ? laisse tomber – ok je le fais quand même, et peut-être qu’on y arrive, aujourd’hui en vacances lorsque je demande le calme à l’heure de la sieste. Calme tout à fait relatif, mais puisque je m’endors à tous les coups, c’est que tout se passe bien finalement. Je vois souvent mes enfants comme un frein à mon accomplissement personnel. C’est une excuse et un obstacle concret, mais je vais prendre en compte une remarque qui dit que quelque part dans le monde, une personne dans la même situation que moi y arrive : oui, donc c’est possible

 * l’alcool et moi : j’aime manger et boire, c’est clair. Je ne me soule pas mais je ne résiste pas à finir le fond des bouteilles. A prendre 2 bières à l’apéro aussi. Je fabrique aussi mes rhums arrangés, ça fait partie de la gourmandise, un peu des préliminaires où déjà on se délecte des vapeurs et des arômes avant le goût. Chez moi tu trouveras un cubi de rosé dans le frigo l’été, de l’eau gazeuse, du sirop de canne, de l’Apérol et des citrons verts …

 * ma vulnérabilité : oui, je sais c’est pas évident quand on me lit et même quand on me fréquente, mais c’est un fait, je suis vulnérable et faible, seule avec mes enfants. Mais je le dis haut et fort, ce qui me permet de mieux le gérer et les émotions négatives qui accompagnent ces mots sont du coup apprivoisées et je n’ai aucune angoisse à ce sujet, je vis mes difficultés telles qu’elles sont. En évitant les mots difficultés et problèmes dans mon champ lexical, déjà ça allège le poids. Alors oui, il y a des personnes qui voudraient que je pleure (j’ai eu ma dose de mouchoirs, t’inquiète) et que je me lamente, que je ne sois plus celle que je suis mais une victime. Parce que tu comprends, être une victime c’est super cool : tu as une vie de merde mais c’est pas ta faute, alors tu attends qu’on te rende justice parce qu’après tout on te le doit bien, non ? La vérité est que j’ai été trahie, manipulée, agressée pendant plusieurs années, que j’ai bêtement mis mon mouchoir par-dessus parce que tout le monde connaît des difficultés et (ce que je croyais …) fait en sorte de les surmonter. C’est ce mensonge qui m’a empêché de mieux réagir à ce qui m’arrivait. Maintenant le pas est franchi (mois de mars 2016, je me souviendrais de toi) et je sais que mon autonomie émotionnelle est la voie de ma liberté et de mon bonheur.

 * L’animal sexuel qui m’habite : il y aura fatalement un article complet sur le sujet … une chose après l’autre. Ne me parlez pas de relations vanille, de 50 nuances, cet objet à exciter les bourgeoises ou d’autres catégories de pratiques qui mettent les gens dans des cases et continuent à les enfermer au lieu de les libérer. Ayant été contrainte de me limiter au rôle de maman pendant plusieurs années, rôle contre lequel je me battais, certainement mal, sans trop savoir ce que je devais faire (à 1 contre 3 avec la maladie, la fatigue et les insomnies, mon esprit n’a pas su trouver le chemin), aujourd’hui j’ai utilisé une partie de My Really Wild Life à rechercher (plus ou moins … des fois ça te tombe dessus quand tu ne cherches pas) comment m’épanouir dans ce que l’on appelle conventionnellement « un couple ». Je me suis rendue compte que d’une façon ou d’une autre on était tous enfermés dans ce que l’on croit être une vérité en termes de « besoins » et que tant que cela est un « besoin » et bien ça ne peut pas fonctionner. Cela ne peut être qu’une envie et une préférence, une attraction et non un désir destructeur pour quelque chose que l’on cherche sans savoir quoi au final. Ressentir une plénitude et une complétude n’appartient qu’à moi. Je ne peux pas demander à quelqu’un de « faire » à ma place, comme si une prestation était due et c’est pourtant ce qui m’a été demandé et à chaque fois. Et ce n’est pas parce que je l’expliquais que cela arrangeait la relation puisque bien entendu, l’autre avait des comptes à régler avec lui-même …

Chercher absolument à vouloir ne plus être seul et y croire encore après plusieurs échecs, être incapable de partir en vacances seul, vouloir que son partenaire soit à sa disposition et mais se protéger derrière une agressivité morbide pour ne rien partager … ok, j’ai pas fait le tour de tous les phénomènes sociaux, il y aura des mises à jour mais surtout des mises au point préliminaires qui me permettent de gagner du temps, parce que tu sais, je te l’explique à chaque fois, c’est toujours mieux quand c’est moi qui choisit le film, et toute seule.

Le couple conventionnel, j’ai donné, j’en veux plus. Des parenthèses de liberté, je prends. Au jour le jour, jour après jour. Alors, voilà le truc le plus difficile à assumer aujourd’hui : je suis une fille à aventures sans lendemain, j’en suis capable, et ça ne m’intéresse pas. Mais parfois, pour ressentir cette chose que l’on appelle la plénitude, un sentiment de satisfaction du moment, c’est pas mal du tout, même si je n’ai besoin de personne pour le ressentir puisque ce bonheur est en moi. C’est difficile pour moi de voir les choses autrement aujourd’hui. Donc, à moins de faire une véritable rencontre, ma foi, je vais m’en passer, même si les occasions sont nombreuses et faciles, contre toute attente. Parce que le fait de se dire « je ne sais pas » ça ouvre toutes les possibilités. Rien n’est engagé, rien n’est arrêté, rien n’est demandé, et c’est assez génial.

 * Chanter faux : l’article du dernier Flow #10 me ravie. Oui, on a besoin de s’exprimer par le chant, même faux. De là à prendre des cours il n’y a qu’un pas, que je ne vais pas franchir tout de suite. C’était mon rendez-vous du mardi cet été, chanter faux avec passion et amour, partager et s’amuser. Trouver des personnes reconnaissantes de m’entendre chanter faux et même en yaourt. S’exposer de manière très personnelle et recevoir aussi de l’amour en retour. Pas de moqueries, de rires ou autres joyeusetés dont j’aurais pu, moi, faire profiter mes congénères, mais ça c’était avant. Une expérience extrême le jour où j’y ai mis les pieds. Je vous rassure, je chante toujours atrocement faux depuis. Il n’y a pas de miracle. Mais j’assume et j’aime ça.

* * * * *

Alors que se passe-t-il lorsqu’on communique de manière claire et précise sur la personne que l’on est « complètement » … plusieurs choses d’après ma petite expérience :

-  il y a ceux qui en ont chié et qui n’ont toujours pas compris pourquoi, ceux-là se referment comme une coquille et se méfient d’être à nouveau manipulés

-  il y a ceux qui voient leur propre vulnérabilité et ferment vite les yeux en faisant semblant de ne pas comprendre ou en refusant d’écouter – ce qui peut entraîner me concernant des réactions assez agressives malheureusement, je suis aussi comme ça

- il y a ceux qui restent dans la lumière et reçoivent tout simplement, c’est la bienveillance de personnes qui acceptent que je prenne ce risque. S’exposer c’est prendre un risque parce qu’on a peur de ce que l’on ne connaît pas (ce qui est assez stupide si on y réfléchi, parce qu’au pire, la seule chose qui puisse se passer c’est que l’on continue à ignorer)

Il se trouve que de manière inattendue (j’aime bien utiliser ces trois mots concernant ma nouvelle vie, parce que des choses inattendues, il m’en arrive pas mal, mais en même temps, faut dire que je les cherche bien !) la plupart des personnes que je rencontre sont également prêtes à recevoir et partager ça.

Parce que donner ce n’est pas tendre la main pour recevoir, ce n’est pas faire de la compétition non plus, c’est se trouver à un moment à sa place, juste là dans cet univers qui bouge et qui nous tourmente sans cesse. Si l’on aborde les gens en « décidant » qu’ils sont un élément positif de notre vie … ils le deviennent ou passent leur chemin. C’est assez magique mais ça marche. Un apprentissage à chaque fois et pour chacun. Parce qu’on est chacun responsable du sens que l’on veut donner à ce qui nous entoure. « je crois ce que je vois ».

Je n’ai jamais été rejetée parce que j’ai vidé une bouteille de vin en bonne compagnie, ni parce que j’ai dit que c’était dur de s’occuper de deux petites filles tous les soirs entre 19 et 20h30, ni parce que j’ai dit toute la vérité sur ma séparation subie, ni parce que j’ai partagé mon lit avec des personnes que je ne souhaitais en aucune façon voir entrer dans ma vie.

* * * * *

S’ouvrir aux autres c’est aussi travailler sur ses sentiments et émotions. Faire la différence entre les deux et trouver quel sentiment se cache derrière la réaction émotionnelle. Se connaître et s’apprivoiser, finalement c’est le plus dur. Parce qu’il s’agit de soi et aussi parce que « soi » évolue en permanence.

Accepter et mettre en corrélation :

Le rationnel / l’irrationnel

L’intellectuel / le sentiment

Le culturel / le naturel

Projeter ses propres peurs sur les autres c’est les transformer en ennemis par manque de communication. Généralement quand on ne supporte pas quelqu’un c’est qu’il nous renvoie cette part d’ombre que l’on n’assume pas. Quel homme équilibré ne s’est jamais senti en danger face à un mâle dominant qui transpire la testostérone ? Moi-même récemment face à cette stagiaire poupée barbie qui ne connaissais même pas la vraie couleur de ses cheveux et qui menaçait la femme indépendante que je me force à construire chaque jour sans maquillage et qui me rappelle que malgré tout ce que je peux dire ou faire, je suis une esclave de la société paternaliste / capitaliste qui veut que je reste à ma place de petit objet.

Ne plus opposer l’ombre (la nature) à la lumière (la culture) mais réconcilier les deux pour les réunifier … dans la lumière.

 « l’ombre nous force à reconnaître la vérité »

Lorsque l’on commence à prendre en compte cette ombre et à la mettre en lumière, elle-même se transforme. Ok, c’est sans fin, je l’accorde.

La vérité elle-même n’est pas figée et deviens mensonge puisque nous sommes en constante évolution.

Ne jamais vouloir avoir raison, c’est aussi la clé (et le plus dur), n’être sûr de rien, ne rien vouloir contrôler, cela permet d’exercer pleinement sa liberté.

* * * * *

Voici un tas de liens sur le sujet :

et notamment cette vidéo, qui exprime mieux que moi ma conception du truc

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ombre_(psychologie_analytique)

https://www.cairn.info/revue-cahiers-jungiens-de-psychanalyse-2007-3-page-51.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arch%C3%A9type_(psychologie_analytique)

http://www.conscience-et-eveil-spirituel.com/voici-pourquoi-il-est-important-de-comprendre-votre-cote-obscur.html

http://www.psycho-ressources.com/bibli/lamour-cekoi.html

http://nospensees.fr/13261-2/

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Commentaires
L
Vulnérable dis-tu ? Tout le monde l'est plus ou moins - tout dépend par rapport à qui ou à quoi. Faible ? Ce n'est pas ce qui te caractérise car tu as le courage d'affronter la vérité en face et tu ne te fais pas de cadeaux. Peut-être un peu plus maintenant.
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