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imemine

7 mai 2016

La fascination du pire - Florian Zeller

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Une pépite de la petite bibliothèque.

Un livre étrange, de par son style, j'ai l'impression de m'entendre parler, la construction des phrase n'est pas très "littéraire" je trouve par rapport à ce que je peux lire d'habitude. Ca m'a pas mal dérangé ce ton de conversation plutôt que de narration.

L'histoire, assez étrange : deux écrivains français se rendent au Caire pour une conférence, le narrateur et Martin. Martin est un écrivain à succès assez morbide et dépressif, qui ne pense qu'à une chose : cocher avec une prostituée locale.

Le livre tourne autour de l'Islam, du sexe et de la frustration de l'homme (musulman de par sa culture et sa religion / occidental qui ne peut pas toujours obtenir ce qu'il veut malgré sa "liberté").

Un livre qui met mal à l'aise car les relations entre les personnages ne tournent qu'autour de cette question de posséder la femme musulmane et transgresser toutes les règles.

A la fin les personnages rentrent en France, et un livre paraît sur les leurs aventures égyptiennes, le scandale autour de l'Islam met le feu à la presse et à l'opinion publique.

p 37 : J'étais assez supris par ce que disait Thibault. Je ne voyais pas comment une communauté humaine pourvait tenir sans sexe. la frustration devait être gigantesque. J'avais souvent entendu parler d'une homosexualité d'erzats censée pallier le manque de femmes, mais je ne savais pas du tout s'il s'agissait d'un mythe ou de la réalité. D'après ce qu'on m'avait dit, aussi curieux que cela puisse paraître, on retrouvait à peu près le même phénomène dans certaines familles ultra-catholiques de Versailles. Les jeunes filles ne voulaient surtout pas se faire dépuceler avant le mariage. C'est pourquoi elles se faisaient sodomiser par leurs amoureux d'adolescence. D'une façon plus générale, l'extrémisme religieux conduit toujours à ce genre d'aberrations hypocrites.

p 151 : Personnellement, je n'aimais pas beaucoup ce livre, mais j'étais forcé d'admettre que toutes les critiques qu'on lui faisait n'étaient pas recevables et témoignaient sans doute, oui, d'une rage de ne pas lire ce qui était vraiment écrit. Le débat se perdait dans la plus grande confusion. Dans le vacarme, on commençait à comprendre qu'un romancier ne pouvait plus aborder le sujet si sensible de l'Islam sans prendre des précautions insensées. Il fallait ménager les susceptibilités. Se censurer gentiment pour ne pas se voir accusé dse choses les plus grotesques. Tout cela annonçait, d'une certaine façon, la mort de la fiction. En d'autres lieux, cela se serait tout simplement appelé : l'exercice d'une terreur.

p 155 : De la même façon, ceux qui s'appliquent aujourd'hui à étouffer de leurs bons sentiments la liberté de la création, et qui sont malheureusement de plus en plus entendus, rejoignent par leurs préoccupations l'obscurantisme d'avant le triomphe de la raison.

Références à Milan Kundera, Salman Rushdie, Michel Houellebecq - et  surtout à la Correspondance de Flaubert à propos de son voyage en Egypte (et dans les bordels du Caire).

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Commentaires
L
Personnellement je n'aime pas Zeller. Je trouve que c'est très "parisien" , surfait, surfant sur la vague des modes littéraires. Un zeste de voyage, on saupoudre de sexe et on ajoute un trait de religion ... On secoue et on a un "Houellebecq" et au pire un "Zeller" ...
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