l'amour, le sujet qui fache, le sujet qui fait mal
Voici un thème qui tombe à pic chez moi et qui ma foi me donne l'occasion de m'exprimer sur ce qui traverse ma vie depuis quelques mois.
J'ai eu peu d'occasion d'exprimer ma colère, ma vie étant rythmée par le travail et les filles. Le peu de temps qui me reste, par l'organisation matérielle de ma nouvelle vie.
Mais l'autre jour c'est sorti, pendant que je me démenais avec le sèche-linge, Nelly devant des dessins animés. Je me suis revue seule devant de nombreuses tâches un peu musclées que nous aurions pu partager mais qui ne l'ont pas été.
Avec le temps et la présence des enfants, les sentiments changent, se modifient et deviennent plus profond car l'amour seul ne suffit pas à porter une vie de famille, il faut plus que ça : des efforts, de la confiance, du soutien, l'esprit d'équipe, du partage et de la patience. Bien sûr, envers les autres membres de la famille.
Le flash-back des quelques dossiers qui ont jalonné notre histoire m'a fait comprendre qu'il n'y avait que moi qui pensait ça.
Responsabilité et engagement sont les mots qui ont rythmé nos disputes et nos discussions. Il n'y avait que moi qui en connaissait le sens et leur importance.
La vie est faite de ce qu'elle est, on évolue, on est rattrappé souvent par son passé et son éducation. J'ai toujours voulu m'élever, avoir des projets, faire mieux, faire des choses dont je puisse être satisfaite. Il n'y avait que moi qui pensait ça.
Alors je vais continuer à penser ça, parce que c'est comme ça que la vie vaut la peine.
L'idée de choisir un mot-clé qui va incarner nos intentions au cours de l'année. Le mot que j'ai choisi est VERITE.
Parce que connaître la vérité plus profonde de ce qui s'est passé, ça ne m'intéresse pas, ce n'est pas (plus) mon histoire et qu'il faut que je m'en affranchisse. Parce que devant chaque vérité que je connais, j'ai droit à des mensonges d'un épaisseur insoutenable. Parce que la vérité de mon histoire, c'est moi qui la porte et qui la construit. Et c'est avec cette vérité que je vais essayer de mener à bien l'éducation de mes filles.
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Mon article allait s'arrêter là lorsque je suis tombée sur celui-ci.
"Notre but, c’est d’accompagner, de grandir en couple, d’apporter et de recevoir, d’aimer et d’être aimé. C’est de construire un projet commun où les efforts sont partagés."
Celà résume assez bien ce que je pense et ce à quoi j'aspire. Mais j'ai aussi pensé que dans un couple, tout au long des longues années, chacun allait à son rythme et qu'on ne pouvait pas être tout le temps sur la même longueur d'ondes avec les mêmes priorités. Je crois que je me trompais un peu. Parce que quand on est seule à vouloir les choses et à faire avancer le couple et la famille, au-delà de la gestion des problèmes de santé, d'argent, de travail, et bien ce n'est pas juste un problème de rythme quand ça s'étend sur plusieurs années, ce n'est pas non plus une question de patience, c'est juste qu'il faut claquer la porte et aller voir ailleurs, malgré toutes les promesses que l'on peut entendre, voire tous les reproches que malgré tout ce que l'on faisait ce n'était pas ça qu'il fallait faire, histoire d'inverser les rôles.
Les personnes "remplies de vides" comme le dit l'article, nous conforte dans notre rôle de "maman" pour lequel on a été élevées depuis des milliers d'années, rôle contre lequel je me suis battue mais seule contre 3. Je ne pouvais pas faire le poids.
Je note les 4 conseils de de la fin en espérant ne pas les perdre en chemin.